La Voie du Kung-fu

L’état d’esprit

 

Dans cette partie, nous allons parler du bien être en pratiquant le Kung-fu de Shaolin. Le terme de Kung-Fu est devenu, ces dernières années, le nom générique de l’ensemble des techniques individuelles chinoises de combat, qu’elles se pratiquent avec ou sans armes, on dénombre autour de 400 styles considérés comme sérieux , c’est à dire remontant souvent à plusieurs siècles.


A
L ÉCOLE DE L ÉVEIL nous nous consacrons aux styles de Shaolin possédant une solide assise historique que ce soit en méthode externe ou interne se pratiquant à main nue ou avec armes.


Dans l’art chinois du poing aucune technique martiale au monde ne possède la richesse de la boxe chinoise, car elle est restée proche de ses sources.
Pour celui qui aura la patience et la volonté de chercher, la part de l’esprit, ce qui, justement, fera qu’elle sera toujours bien plus qu’un sport. 

 

 

Apprendre avec un esprit ouvert

 

Ce que l’on appelle Kung-fu est surtout, derrière beaucoup de visuel que l’on voit derrière les démonstrations, les films, etc…… est plus bruyantes et superficielles, que l’expression d’une culture millénaire, d’un patrimoine constitué de génération en génération, si riche en secret d’existence, si utile à l’homme d’aujourd’hui à la recherche d’un équilibre de vie.
Certes le Kung-fu est l’art de se battre. Un art ? Oui, car il y a manière et l’intention qui préside à l’acte. En Kung-fu, l’homme apprend à se battre avec l’instinct et l’intelligence de l’animal, qu’il s’agisse du tigre, la grue, le serpent, le dragon, le singe, la mante religieuse et bien d’autre. Chaque animal a une efficacité propre ( puissance, détente, vivacité, esquive etc…)L’expert en kung-fu arrive à se couler dans un moule animal jusqu’à en reproduire le geste parfait et donnant un réalisme étonnant. 

 

On reste en admiration par la justesse et l’observation des maîtres du passé qui ont créer une forme ou une autre ( appeler le TAO ou TAO LOU) d’un mimétisme parvenu inaltéré jusqu’à aujourd’hui. Quand au techniques, d’attaques et de défenses, ils donnent souvent dans une poésie tout à fait inattendues en un tel domaine.Ex: le singe qui grimpe a l’arbre, l’envol du coq, le serpent qui darde sa langue, le tigre descendant de la montagne, etc…. Le Kung-fu est donc l’art de se battre efficacement en appliquant les leçons apprises en observant la nature.

 

 

Philosophie

 

Quand au caractères chinois que représente « KUNG » et le « FU », ils peuvent également exprimer « le feu » et « le temps » ce qui intéressera surtout ceux qui sont davantage portés a interpréter des éléments philosophiques.

 « KUNG-FU » exprime donc un travail parfait, en voie de s’accomplir, dans n’importe quel domaine, le terme pouvant même s’appliquer aussi bien à l’art du combat, mais aussi à la calligraphie par exemple ou même à l’art culinaire.

S’accomplir

 

Mais le Kung-fu est aussi une voie de l’accomplissement de soi. Les premières références  chinoises à ce terme semblent avoir très peu de rapport avec un art martial. Le kung-fu réfère à la partie d’une œuvre qui doit être accomplie, »travail accompli »ou « homme accompli par son travail »ou même, peut-être, dédier à la philosophie elle même.
Pour un vrai maître chinois, Kung-fu est un état d’esprit avant d’être une technique, c’est aussi un mode de vie, une voie de l’accomplissement de soi-même à travers des expressions corporelles applicable au combat. Pour le vrai maître, Kung-fu est également un moyen d’aider les autres à se réaliser.

 
L’art du combat à main nue de Shaolin, à l’époque où ses moines en avaient intégré la pratique dans leurs exercices destinés à apporter l’illumination spirituelle, reste vivante pour celui qui en a bien compris le sens. Si l’art est bien compris, et quelle que soit la forme sous laquelle il est étudié, les pratiquants restent à même de déboucher un jour sur une découverte toute personnelle qui donnera un sens à leur existence; car, à son stade ultime, la maîtrise du Kung-fu doit libérer l’homme des complexités du monde extérieur et du monde intérieur, ainsi que leurs interactions permanentes; d’où la désignation du « TAO ».
Comment comprendre « l’accomplissement de soi » l’homme accompli, qui est vaincu lui-même, qui réussi à briser tous les blocages physiques qui le limitaient, voit soudain clair car il voit au-delà des apparences.

 

 

 

Donc le Kung-fu peut donc être, et rester, cette voie de l’accomplissement de soi. A condition qu’on le pratique avec une certaine ouverture d’esprit qui laisse place à des notions spirituelles peu familières au départ, et avec la volonté de ne pas s’arrêter en chemin, même si la vie entière risque de ne pas suffire, il faut essayer.

 

Pratiquer le Kung-fu ou, le wushu, c’est essayer de se rendre invulnérable, mais dans tous les sens du terme. C’est avant tout entreprendre un voyage vers l’essentiel, qui est cette volonté de dépassement de soi dont l’homme a bien besoin aujourd’hui.
Vivre l’ art du Kung-fu est au-delà de sa seule efficacité en combat. C’est surtout, un jour de pouvoir de nouveau vibrer à toutes les émotions oubliées.

 

C’est savoir aussi que, pour y arriver, pas besoin d’entreprendre un voyage au bout du monde car il suffit d’aller au fond de soi, ici et maintenant. Pour maîtriser l’art du combat, il faut en saisir la philosophie. Sans l’esprit, le corps sans utilité.

(maitre Yew Ching Wong)

 

 

Proverbe chinois

« Les professeurs ouvrent la porte, mais vous devez entrer par vous-même. »

 

 

Ecrit par Dominique le 06 et 07.07.2016

Edité par Laurent le 29.06.2016